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Le cours biblique

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Ce cours biblique est composé comme suit dans les pages suivantes :
  • Leçon 1 – Les livres de la Bible
  • Leçon 2 – Les 11 premiers chapitres de la Genèse
  • Leçon 3 – D’Abraham à Isaac (Genèse 12 à 24)
  • Leçon 4 – Histoire d’Isaac et de Jacob (Genèse 25 à 50)
  • Leçon 5 – Le livre de l’Exode
  • Leçon 6 – Le Lévitique – Les Nombres – Le Deutéronome
  • Leçon 7 – Josué, Juges, Ruth, Samuel 1 & 2
  • Leçon 8 – Livres des Rois, Chroniques, Esdras, Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Maccabées
  • Leçon 9 – Les 7 Livres de la Sagesse
  • Leçon 10 – Les 4 grands livres prophétiques
  • Leçon 11 – Les 12 petits livres prophétiques
  • Leçon 12 – Les Livres du Nouveau Testament
  • Leçon 13 – L’Evangile de Jean et les lettres des Apôtres
  • Leçon 14 – Le livre de l’Apocalypse de Jean
  • Leçon 15 – Études de thèmes

Leçon 1 – Les livres de la Bible

La Bible est un recueil de 73 livres; c’est donc une petite bibliothèque en un seul livre. C’est la raison pour laquelle on l’appelle «Bible», du grec «To Biblio» qui signifie «Le Livre». Ce mot vient de «Biblos», l’antique port libanais où, pour la première fois, les manuscrits furent rassemblés, non plus en rouleaux, mais en livres. Ainsi «la Bible» signifie Le Livre par excellence. Les Juifs et les Chrétiens sont connus dans le monde arabe comme étant «les gens du Livre» (Ahl el Kitab), ceux qui suivent la Bible.

Des 73 livres contenus dans la Bible, 46 forment les livres de l’Ancienne Alliance (ou Ancien Testament) et 27 ceux de la Nouvelle Alliance. Les Juifs ne reconnaissent que les livres de l’Ancienne Alliance et refusent de la considérer «Ancienne», croyant que leur alliance avec Dieu demeure valable, malgré leurs nombreuses trahisons dénoncées par les prophètes dans la Bible et leur refus de reconnaître en Jésus le Messie. Les prophètes, pourtant, avaient déclaré cette alliance rompue huit siècles déjà avant la venue de Jésus (Isaïe 24,5 / Jérémie 11,10 / Jérémie 31,32), proclamant que Dieu établira une «Nouvelle Alliance» (Jérémie 31,31), celle que révèlent les livres de cette Nouvelle Alliance, les évangiles (voir Matthieu 26,28 et Luc 22,20). Les Chrétiens croient aux 46 livres de l’Ancienne Alliance (Alliance qu’ils considèrent dépassée) et aux 27 livres de la Nouvelle Alliance établie par le martyre de Jésus.

La Bible se divise donc en deux grandes parties: les livres de l’Ancienne Alliance et ceux de la Nouvelle Alliance. Il est important de comprendre les livres de l’Ancienne Alliance pour réaliser l’importance et la nécessité de la Nouvelle Alliance, nouvelle par son Esprit et la révélation du vrai visage de Dieu.

L’Ancienne Alliance

Les 46 livres de l’Ancienne Alliance se divisent en 3 groupes de livres:

  1. Les livres historiques:
    Ils racontent l’histoire de la création (le livre de la Genèse), puis d’Abraham et des Juifs jusqu’à environ 130 ans av. J.-C., c’est-à-dire jusqu’au début de l’Empire Romain au Moyen-Orient, particulièrement en Palestine (voir 1 Maccabées 15,15-24).
    Ce groupe se compose de 21 livres.
  2. Les livres sapientiaux:
    Ce sont des livres de sagesse et de haute moralité. Le style est souvent poétique. Ils contiennent des conseils et des prières jaillissant spontanément d’un cœur inspiré par Dieu pour nous apprendre à nous adresser au Créateur.

    Ces livres sont au nombre de 7.

  3. Les livres prophétiques:
    Chacun de ces livres parle du prophète dont il porte le nom et nous rapporte ses paroles et son témoignage.
    Ils sont au nombre de 18.

La Nouvelle Alliance
Les 27 livres de la Nouvelle Alliance se divisent en 3 groupes de livres:

  1. Les 4 Évangiles et le livre des Actes des Apôtres.
  2. Les 21 lettres (dites «épîtres», du latin «epistola») envoyées par les Apôtres aux premiers Chrétiens.
  3. Le livre de l’Apocalypse.

Chacun des livres bibliques est divisé en chapitres et chaque chapitre en versets, les mêmes dans toutes les Bibles et toutes les traductions. Ceci facilite les références et le repérage des textes.

Exemple: Genèse 12,3 signifie: chapitre 12, verset 3 du livre de la Genèse.

Les cinq premiers livres historiques ont une importance historique particulière. Ce sont: La Genèse, L’Exode, Le Lévitique, Les Nombres et Le Deutéronome. Trouve-les dans ta Bible. Les Juifs les appellent «Habaquq Torah» (La Torah) qui signifie en hébreu «La Loi». Quand les Évangiles parlent de la Loi, ils se réfèrent à ces livres-là (Jean 1,45). Les Chrétiens les appellent «Le Pentateuque», du grec «penta» qui signifie cinq et «tevki» qui signifie «rouleaux», car la Bible était écrite autrefois sur des rouleaux de cuir que le lecteur dépliait au fur et à mesure.

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Exemple de rouleaux

Aujourd’hui, grâce à l’imprimerie, nous sommes en mesure de posséder une Bible en un seul volume facile à transporter. Dans le passé, les livres étaient rédigés manuellement par des scribes spécialisés. Certains livres bibliques comme par exemple les livres de la Genèse et du prophète Isaïe formaient chacun plusieurs rouleaux difficilement transportables, et nul ne pouvait posséder toutes les Saintes Écritures. Celles-ci étaient déposées dans le Temple de Jérusalem et dans certaines synagogues où elles étaient enseignées, lues, consultées et discutées. Quelques livres sont très petits et remplissent à peine une page de nos volumes modernes, mais on a pris l’habitude de les appeler «livre» même s’ils ne sont que d’une feuille (le livre du prophète Abdias, la lettre de Jude et les 2 dernières lettres de Jean).

Fais un schéma du nom des livres bibliques pour avoir la structure de la Bible en résumé sous tes yeux. Cela t’aidera à t’y retrouver et à distinguer les livres du Nouveau Testament de ceux de l’Ancien Testament.

Les auteurs et la durée de rédaction

Il a fallu 1000 ans pour rédiger la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse. Sa rédaction commença vers le Xe siècle av. J.-C. et se termina vers l’an 95 apr. J.-C. avec l’Évangile de St Jean et son Apocalypse. St Jean est le dernier écrivain biblique.

Ayant été écrite sur une période de mille ans, la Bible est l’œuvre de plusieurs auteurs qu’on appelle «les écrivains sacrés». Ceux-ci viennent de différents milieux sociaux: ils sont prêtres, rois, prophètes, bergers, Apôtres du Christ dont deux étaient de simples pêcheurs: Pierre, qui écrivit 2 lettres, et Jean, qui rédigea un évangile, 3 lettres et l’Apocalypse, le dernier des livres bibliques. L’évangéliste Luc était médecin, un homme cultivé et instruit. Certains écrivains sacrés sont et demeureront inconnus, comme les rédacteurs de la Genèse, des livres de Samuel et des Rois, etc.

Avant la découverte de l’imprimerie, la Bible était manuscrite, rédigée à la main par des scribes consacrés à cet effet. Ils étaient savants en matière de textes bibliques et de lois religieuses. C’était contre des scribes qui le condamnèrent que Jésus s’était mis en colère. Car eux, qui rédigeaient la Bible, étaient au courant des textes prophétiques qui l’annonçaient; leur refus de son message, annoncé par les prophètes, est donc injustifié et les condamne (Matthieu 23).

À part les nombreux écrivains bibliques, il y a un seul Auteur qui, le long des siècles, a inspiré et supervisé l’œuvre biblique en son entier: Dieu. C’est l’Esprit divin qui poussa l’ensemble des écrivains humains, étalés sur une durée d’environ mille ans, à mettre par écrit tout ce qu’ils savaient de Dieu, de ses apparitions et de ses manifestations aux hommes choisis par Lui pour mener à bien son plan: se faire connaître des hommes. Ces écrivains sacrés étaient tantôt cultivés comme les prophètes Isaïe, Jérémie, Daniel et les Apôtres Matthieu, Paul et Luc, et tantôt de simples bergers et pêcheurs comme l’étaient le prophète Amos et les Apôtres Pierre et Jean. Ceci démontre que Dieu n’a pas besoin de la culture humaine pour se révéler.

Il y a donc eu plusieurs auteurs humains, mais l’Auteur principal est Dieu. Durant tous les siècles quand la Bible fut rédigée, Dieu veillait à l’accomplissement de son plan et à sa mise par écrit pour se révéler aux hommes de tous les temps postérieurs, pour se révéler à toi, aujourd’hui, ainsi qu’à ceux qui viendront après toi jusqu’à la fin de l’humanité sur terre. L’Esprit de Dieu a été pour les écrivains sacrés ce que la muse est aux poètes, toute proportion gardée.

Nous pouvons constater que les écrivains bibliques ont exprimé la Révélation divine avec une précision et une fidélité qui évoluaient avec le temps et l’expérience. Il y a souvent eu confusion entre la Révélation de Dieu et le désir personnel de l’écrivain, entre ce que Dieu voulait que l’on comprenne et ce qui était compris. Il faut une grande finesse et du discernement pour saisir le langage de Dieu. Cela demande du temps, de l’expérience et de la prière. Il faut se purifier l’âme et s’élever à l’intention de Dieu qui dépasse les nôtres trop matérialistes. En effet, Dieu dit dans le livre d’Isaïe: «Vos pensées ne sont pas mes pensées… Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées» (Isaïe 55,8-9).

Plus les prophètes étaient familiarisés au langage de Dieu, mieux ils saisissaient le vrai sens de ses paroles. Dieu a voulu que cette incompréhension de sa Parole transparaisse dans le texte biblique. Ainsi, après avoir parlé, par exemple, de la circoncision à Abraham et Moïse, Dieu l’explique plus tard par le prophète Jérémie comme une nécessité de circoncire (c’est-à-dire de purifier) le cœur, non le prépuce (Jérémie 9,25). Seul l’amour est capable de purifier le cœur.

C’est avec Jésus que Dieu s’est le mieux exprimé: le Christ rapporte avec précision les paroles et les intentions réelles de Dieu. C’est pourquoi il est appelé «la Parole (ou le Verbe) de Dieu» par l’Évangile (Jean 1,1) et le Coran (Coran III; La Famille d’Imran,45 – voir «Regard de foi sur le Coran»). C’est lui surtout qui insista sur l’amour (Matthieu 19,19) et l’amour qui purifie (Luc 7,47).

Jésus, la Parole de Dieu par excellence, est la synthèse de tout le message biblique. Il est la Bible vivante et agissante en nous; aussi faut-il réussir à introduire Jésus en nous pour qu’Il agisse en nous et avec nous. C’est pour connaître et comprendre Jésus que nous devons étudier la Bible, Ancien et Nouveau Testaments. Alors nous réaliserons comment introduire l’Esprit de Jésus qui est l’Esprit de Dieu dans notre vie quotidienne.

Les traditions orales

Abraham est apparu 2000 ans av. J.-C. Les scribes commencèrent à rédiger la Bible environ 1000 ans plus tard. Mais avant la rédaction de la Bible, comment passait l’histoire d’Abraham aux générations suivantes? Oralement: la première communauté des croyants se racontait de bouche à oreille, en famille, les récits des ancêtres, comment Dieu apparut à Abraham, puis à ses descendants pour les éloigner des idoles. Les histoires passaient, pendant des siècles, de père en fils. Les événements demeuraient ainsi vivants dans les esprits. Toutefois, passant oralement de père en fils à travers les siècles, une même histoire était racontée différemment concernant certains détails sans importance. Ce que les uns attribuaient, par exemple, à Abraham, d’autres le disaient de son fils Isaac.

Ceci donna naissance à plusieurs «traditions orales» qui différaient légèrement les unes des autres. Ainsi tu trouveras une même histoire répétée deux fois, une première fois attribuée à Abraham (Genèse 12,10-20) et une seconde fois à Isaac (Genèse 26,1-11). De même, il y a deux récits de la création dans la Genèse: la première, de Genèse 1,1 à Genèse 2,3 et la seconde, de Genèse 2,4 à Genèse 2,25. Tu constateras que la manière de créer diffère dans les deux récits, l’homme, par exemple, d’après le premier récit, est créé après les plantes et les animaux, mais il est créé avant eux dans le second. La différence entre les deux récits est dans le mode de création, mais c’est toujours Dieu qui est l’unique Créateur. Tel est le message important que veut nous communiquer la Bible, un message contesté aujourd’hui encore par les athées et les matérialistes qui rejettent l’ensemble de la révélation divine.

Quelles sont les raisons de ces différentes traditions orales?

Les plus importantes sont:

  • Le long temps (de nombreux siècles) écoulé entre l’événement et sa rédaction fait que l’on oublie à qui un fait précis est arrivé: est-ce à Abraham et sa femme (Genèse 20,1-18) ou à Isaac et sa femme (Genèse 26,1-11)? Certaines traditions orales l’attribuaient à Abraham et d’autres à Isaac. Les rédacteurs, plus tard, ne voulant rien omettre, rapportèrent les deux récits pour satisfaire tout le monde et unir les rangs. Il ne faut pas y voir une précision historique.
  • La multiplicité des narrateurs
  • L’évolution de la mentalité des scribes et des croyants

Ainsi, il y eut plusieurs traditions orales dont les plus importantes sont:

  • La tradition «Elohiste» où Dieu, dans le texte original hébreu, est appelé «Elohim»
  • La tradition «Yahviste», où Dieu est appelé «Yahvé»
  • La tradition «Sacerdotale», introduite par les prêtres et les lévites où l’on constate la rigidité et l’étroitesse de leur mentalité, ainsi que leur attachement au culte. Le livre des Lévites (le Lévitique) en est un exemple.

Que ces traditions orales ne soient pas un embarras pour toi; prends-en connaissance au passage pour mieux comprendre certaines différences quand tu commenceras à lire la Bible.

Ces traditions orales différaient encore du Nord au Sud de la Palestine, les habitants étant influencés par les mythologies des pays voisins. Ainsi, certains croyaient que la création fut achevée en six jours, d’autres pensaient différemment, selon ce qu’ils entendaient de leurs voisins dans les pays limitrophes. Mais les Juifs étaient tous d’accord sur un fait essentiel: c’est un seul Dieu qui a tout créé, et c’est ce Dieu unique qui parla à Abraham. Telle est la révélation importante à sauvegarder; la forme de la création est moins que secondaire.

C’est cette révélation du Dieu unique et créateur qui distinguait les Juifs des autres peuples qui les entouraient et qui étaient, à cette époque, tous polythéistes et idolâtres.

Quand, au Xe siècle av. J.-C., les responsables religieux juifs décidèrent de mettre par écrit leur Histoire, ils inclurent les différentes traditions orales pour sauvegarder l’unité de la communauté juive. Ces différentes traditions orales nous aident à comprendre la Révélation en esprit, selon l’intention de Dieu, non pas selon la lettre, d’après des interprétations humaines et politiques. Tu comprendras mieux cela quand tu étudieras la Genèse.

L’authenticité du texte biblique

Depuis quelques années, des découvertes archéologiques remettent en cause l’historicité des récits bibliques. D’après les professeurs israéliens Finkelstein et Silberman, auteurs du livre «La Bible dévoilée»: «Ce sont des récits qui ont été cousus ensemble à partir des souvenirs, des détails d’anciennes coutumes, de légendes sur la naissance des différents peuples de la région».

Même si des noms de personnages et de lieux cités dans la Bible n’ont aucune preuve archéologique, il n’en reste pas moins que le texte biblique a été écrit par des hommes inspirés par Dieu dans le souci d’élever leurs contemporains spirituellement.

À nous de lire ces textes avec discernement pour en puiser l’or. Les prophètes eux-mêmes, notamment Jérémie, contemporain à la rédaction de la Bible, condamne la plume mensongère des scribes (Jérémie 8,8)!

Comment être sûr que le texte biblique aujourd’hui entre nos mains est le texte original? Certains prétendent que ce texte a été falsifié et que, par conséquent, on ne peut plus se fier à la Bible.

Il y a trois sortes de preuves de l’authenticité du texte biblique actuel; il n’y a, par contre, aucune preuve de sa falsification.

Les preuves archéologiques

L’archéologie a déterré un nombre incalculable de textes de la Sainte Écriture, Ancien et Nouveau Testaments. Aucune œuvre littéraire de l’Antiquité, même post-biblique, n’a été aussi fidèlement transmise que la Bible, preuves archéologiques à l’appui. Nous possédons de si nombreux et de si anciens manuscrits bibliques, que le doute sur l’authenticité du texte biblique n’est pas permis.

Pour l’Ancien Testament

Les rouleaux de la mer morte

La découverte archéologique la plus importante est celle des rouleaux dits de «Qumran» ou de «La Mer Morte», en Palestine. Ces rouleaux de cuir, sur lesquels une grande partie de l’Ancien Testament est écrite, furent providentiellement découverts dans les cavernes du plateau de «Qumran», adjacent à la Mer Morte, en 1947, par un berger palestinien qui cherchait sa chèvre perdue. Il l’a retrouvée dans une des cavernes, battant le pied sur un endroit. S’étant approché, il vit sous son pied le couvercle en terre cuite d’une jarre qui contenait un rouleau de cuir écrit en hébreu. C’était le début de la découverte de nombreux rouleaux, ainsi enterrés, des divers livres de l’Ancien Testament. Ils avaient été cachés sous terre par une communauté religieuse juive, les «Esséniens», qui vivaient à Qumran et dont la mission spécifique était la rédaction et la protection des textes bibliques. Ces rouleaux découverts datent de 200 ans av. J.-C.

C’était la coutume de mettre ainsi des documents qu’on voulait protéger; cette coutume est mentionnée par le prophète Jérémie qui demanda à son secrétaire: «Prends ces documents et mets-les dans un vase de terre, de façon qu’ils se conservent longtemps» (Jérémie 32,14).

Les rouleaux de la Mer Morte se trouvent actuellement au Musée Rockfeller de Jérusalem, des copies en microfilms se trouvent dans tous les grands musées du monde. Le texte de ces rouleaux, est identique à celui que nous avons aujourd’hui dans nos Bibles.

Pour le Nouveau Testament

Le papyrus Rylands

Le manuscrit le plus ancien est un petit fragment de papyrus de l’an 125 apr. J.-C., «le papyrus Rylands», d’après le nom de l’archéologue qui l’a découvert. Il contient un texte de l’Évangile de St Jean 18,31. Cela nous rassure sur l’authenticité du texte, vu que Jean est mort vers l’an 105 apr. J.-C. et que ce papyrus date d’une vingtaine d’années seulement après sa mort.

Chester Beatty

Une autre découverte archéologique, plus importante quantitativement, est celle des papyri (pluriel de papyrus) de «Chester Beatty» datant du IIIe siècle apr. J.-C. Ils contiennent de grandes parties du Nouveau Testament. Ils sont conservés à l’Université de Michigan aux États-Unis.

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Extrait du «Sinaïticus»

Il y a encore trois très anciens exemplaires entiers de la Bible, Ancien Testament et Nouveau Testament:

  • Le «Vaticanus»

    Écrit en latin, il date du IVe siècle apr. J.-C. Il se trouve au musée du Vatican, d’où son nom.

  • Le «Sinaïticus»

    Écrit en grec, il date aussi du IVe siècle. Il fut trouvé par un prince russe à la fin du XIXe siècle dans le couvent grec-orthodoxe de Sainte-Catherine au Sinaï, d’où son nom. Il se trouve au British Muséum.

  • L’«Alexandrinus»

    Il date du Vème siècle et se trouve au British Muséum.

Le texte de ces trois anciennes Bibles est le même, et il est identique à celui de nos Bibles modernes.

Les preuves logiques

  • La multiplicité des rites chrétiens est une garantie de l’authenticité du texte biblique, celui-ci étant le même chez tous.
  • Les textes de l’Ancien Testament sont les mêmes chez les Chrétiens et les Juifs.
  • Certains Musulmans et Juifs prétendent que les Chrétiens ont falsifié la Bible. Ils se basent sur une imposture: le prétendu «évangile de Barnabé». Or il est démontré que cet «évangile» fut écrit au XVIe siècle par un Juif «converti» au christianisme, puis encore à l’Islam. D’après cet «évangile», le Messie n’est pas Jésus, mais Mohammed. Ceci contredit la Bible et le Coran qui reconnaissent, tous deux, que Jésus est le vrai Messie. Ainsi, aucun Chrétien et aucun Musulman ne peuvent croire à l’«évangile» de Barnabé sans renier sa foi. Par ailleurs, rappelons que les découvertes archéologiques ont démontré l’authenticité du texte biblique actuel.
  • Tous les savants bibliques reconnaissent l’authenticité du texte biblique. Chez les Musulmans, deux grands savants: le cheikh Afghani et le cheikh Mohammed Abdo (ancien Mufti de l’Azhar du Caire) nient catégoriquement la falsification de la Bible.

Une preuve de foi

Dieu, qui a révélé le message biblique, ne peut permettre que son contenu soit falsifié et les prophéties perdues, surtout celles concernant le Messie.

Les langues bibliques

La Bible fut écrite à l’origine en deux langues: l’hébreu pour l’Ancien Testament et le grec pour le Nouveau Testament (sauf l’Évangile de Matthieu qui fut écrit en araméen, car c’est aux Juifs que Matthieu adressait son Évangile). L’Ancien Testament fut aussi rédigé en araméen par les Juifs exilés à Babylone (Irak), au VIe siècle av. J.-C., où ils apprirent cette langue.

Les livres du Nouveau Testament furent originellement écrits en grec, la langue internationale de l’époque (voir Actes 21,37), comme l’anglais et le français le sont de nos jours.

La Bible «Hébraïque»

On appelle «Bible Hébraïque» le texte original de l’Ancien Testament en hébreu. Cette Bible ne contient donc pas les livres du Nouveau Testament vu que les Juifs n’y croient pas. Elle se trouvait au Temple de Jérusalem et dans les synagogues sous forme de rouleaux. Les traducteurs bibliques s’y réfèrent comme une base sûre dans leurs traductions de l’Ancien Testament.

La Bible «Grecque»

Au IIIe siècle av. J.-C., les Juifs de la diaspora (ceux qui habitaient hors de la Palestine) ne parlaient plus l’hébreu et ne pouvaient donc lire la Bible hébraïque. Ceux d’Alexandrie, en Égypte, demandèrent donc aux Juifs de Palestine de leur envoyer des experts bibliques pour leur traduire «La Torah, Les Livres (de Sagesse) et les Prophètes» (c’est ainsi que les Juifs appellent la Bible) de l’hébreu en grec. Ceux-ci leur envoyèrent 70 savants en matière biblique. Arrivés à Alexandrie, ils traduisirent tous les livres bibliques de l’hébreu en grec, ainsi que 5 autres livres que les Juifs de Palestine lisaient dans les synagogues et les assemblées sans toutefois les reconnaître comme livres inspirés. Ces cinq livres ne faisaient donc pas partie des livres «canoniques», c’est-à-dire reconnus officiellement comme inspirés de Dieu.

Ce sont:

  • Pour les livres Historiques: Judith et Tobie;
  • Pour les livres Sapientiaux: La Sagesse et l’Ecclésiastique;
  • Pour les livres Prophétiques: Baruch;
  • Deux chapitres furent encore ajoutés au livre de Daniel: Daniel 13 et 14.

Plus tard, les deux livres des Maccabées furent aussi traduits en grec et ajoutés aux précédents déjà traduits, portant à 7 le nombre des livres traduits en grec et ajoutés aux 39 livres de la Bible hébraïque. Ce groupe de 7 livres avec les chapitres 13 et 14 de Daniel sont reconnus comme des livres deutérocanoniques, auxquels on est libre de croire ou pas.

Tu trouveras dans le deuxième livre des Maccabées, l’écho des liens étroits entre les Juifs de Palestine et leurs coreligionnaires d’Égypte, et l’invitation faite à ces derniers pour obtenir les textes de la Bible: «À leurs frères, aux Juifs qui sont en Égypte, salut (shalom). les Juifs, leurs frères, qui sont à Jérusalem, etc. Qu’il (Dieu) ouvre votre cœur à sa loi (Torah)… (2 Maccabées 1,1-4)… Néhémie a fondé une bibliothèque pour y réunir les livres (bibliques) qui concernaient les rois, les écrits des prophètes et de David… Juda pareillement a rassemblé tous les livres (bibliques de l’Ancien Testament) dispersés à cause de la guerre qu’on nous a faite (déportation à Babel), et ils sont entre nos mains. Si donc vous en avez besoin, envoyez-nous des messagers qui vous en apporteront des exemplaires» (2 Maccabées 2,13-15). L’intérêt porté par les Juifs de Palestine à ceux d’Égypte est dû au fait que ces derniers formaient le groupe juif le plus riche et le plus puissant de la diaspora, comme les Juifs d’Amérique aujourd’hui.

La traduction en grec de la Bible Hébraïque est connue sous le nom de «La Bible Grecque» ou «La Bible des Septante» (c’est-à-dire des 70) à cause des 70 biblistes juifs qui la traduisirent en grec. Elle diffère de la Bible Hébraïque par les 7 livres «deutérocanoniques» qui y furent ajoutés. C’est cette Bible Grecque que les Juifs de la diaspora, qui ne comprenaient pas l’Hébreu, consultaient à l’époque des Apôtres, pour vérifier les paroles de Paul (Actes 17,2 / 17,11)

Les Juifs refusèrent alors et refusent toujours de reconnaître les 7 livres deutérocanoniques comme inspirés par Dieu. C’est la raison pour laquelle ils ne se trouvent pas dans la Bible Hébraïque. Les Protestants, eux aussi, rejettent ces 7 livres et ne les introduisent pas dans leur Bible. Par contre, les Bibles catholique et orthodoxe contiennent ces livres.

Ainsi, selon que tu trouves ces 7 livres ou non, tu pourras reconnaître une Bible Catholique d’une Protestante. Ces livres ne contiennent rien qui diffère, sur le plan doctrinal, entre les diverses confessions. Quant aux 27 livres du Nouveau Testament, ils existent dans toutes les Bibles chrétiennes. Ce n’est qu’au XVIe siècle, après Luther (le fondateur du protestantisme) que les Protestants enlevèrent de leur Bible les sept Livres deutérocanoniques.

La Bible Hébraïque et la Bible Grecque des Septante servent de base à toutes les traductions bibliques. Quand les livres du Nouveau Testament furent écrits, ils furent ajoutés par les Chrétiens à la traduction grecque de l’Ancien Testament (Septante).

La Bible «Latine» (ou la «Vulgate»)

Au IVe siècle apr. J.-C., St Jérôme traduisit la Bible de l’hébreu et du grec en latin, devenu la langue internationale à cette époque, et demeura pour longtemps une langue employée dans les mondes religieux et scientifique (médecine etc.). Jérôme traduisit en un langage populaire (vulgaris) pour que le petit peuple puisse comprendre. C’est pourquoi cette Bible fut connue sous le nom de «La Vulgate», c’est-à-dire «La Populaire», accessible au peuple. Cette traduction latine a beaucoup et longtemps servi dans le monde religieux occidental, avant que la Bible ne soit traduite dans toutes les langues du monde, ceci depuis seulement une centaine d’années. La Bible est traduite aujourd’hui en plus de 1500 langues. Le message évangélique est ainsi répandu dans le monde entier. Ceci est un signe des temps prédit par Jésus (Matthieu 24,14).

Quand une Bible mentionne qu’elle est traduite à partir des langues originales, cela signifie qu’elle l’est de l’hébreu et du grec, mais pas du latin qui est déjà une traduction de l’original hébreu et grec. Avant d’acheter une Bible, assure-toi qu’elle est traduite des langues originales.

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